1. Un kaléidoscope de paysages et d’activités
La diversité des paysages du Sud tunisien est propice à la pratique de multiples activités dans cet espace naturel immense et préservé. Grâce à un climat méditerranéen, à un environnement hétéroclite et à ses neuf terrains de golf, ce pays s’affiche comme la destination idéale pour les amateurs de green. A tous ceux qui ont le privilège de l’affronter, le 18-trous de Tozeur procure des sensations uniques, car situé juste en face de la palmeraie et à l’orée du désert.
Ici, le désert s’offre aux visiteurs dans toute sa splendeur et les entraîne dans un véritable conte des mille et une nuits. La plénitude du silence n’est interrompue que par le vent qui façonne sans relâche les dunes ou encore par les bruits des coyotes, renards, gazelles et autres habitués du désert. A perte de vue se déclinent les plateaux ensablés, les ergs de toutes tailles, les draperies plissées formées par le vent et des cuvettes abritant des tentes nomades des Berbères. Leurs toiles pigmentent de couleurs vives la
Les dunes au couché de soleil
symphonie dorée. A l’Est se trouve un gigantesque lac évaporé, le Chott el-Djerid, couvert de monticules de sel scintillants. On y pratique le char à voile et la randonnée. Une des expériences les plus merveilleusement dépaysantes est la découverte du Sahara en 4X4 ou bien à dos de chameau. Le rythme berçant des pas de l’animal combiné aux caresses de l’air chaud, produit un effet hypnotisant et voilà qu’une caravane s’élève doucement au dessus des dunes. Mais ce n’est qu’un mirage…
L’aspect aride de la région est rompu par plusieurs oasis, îles de fraîcheur perdues dans l’océan de sable. La ville de Tozeur et celle de Nefta sont les meilleurs exemples d’oasis sablées, tandis qu’au Sud-Est, Tantaouri et Mahmata représentent les oasis cailloutées. Mais, le grand Sud cache d’autres surprises, sous la forme de trois oasis de montagnes près du lac Chott Gharsa. Chebika, Tamerza et Midès, juchées sur les hautes cimes, offrent un spectacle époustouflant de cascades et de canyons dans un univers rocheux paré de quelques palmiers. On dit que c’est de là, dans les hauteurs de l’Atlas surplombant le désert où l’humidité est la plus prononcée, que proviennent les meilleures dattes.
2. La « Reine Deglet » et autres princesses de la cuisine tunisienne
Il semble que « le palmier-dattier », symbole du pays, est le plus ancien arbre cultivé et commença à être planté il y a 6000 ans. Les Phéniciens, grands navigateurs et commerçant de l’Antiquité, transportaient les dattes de part et d’autre de la Méditerranée, mais c’est aux caravaniers du désert que l’on accorde la végétalisation de la région. Les noyaux qu’ils plantèrent introduisirent la vie dans les petites oasis dont certaines devinrent progressivement de riches citées marchandes. La survie dans ces conditions extrêmes était perçue comme un miracle, d’où le fort symbolisme associé au fruit honorifique qui représente la vie, la fécondité, la gloire et occupe une place importante tant dans les religions que dans l’architecture. Rien d’étonnant à ce que les colossales constructions égyptiennes tout comme les colonnes de l’art classique aient emprunté les formes de cet arbre magnifique.
Au pays des délices
Il existe de nombreuses variétés de datte, les Alig, Besr Helou ou Tezerzit, mais la plus répandue est la succulente Deglet Nour, « les doigts de lumière ». Un séjour dans une Palmeraie est toujours un moment d’une exceptionnelle convivialité. Après avoir parcouru l’exposition permanente de l’univers du palmier, les visiteurs pénètrent dans le jardin, un vrai havre de paix et de verdure. Tout autour, on trouve aussi des figuiers et des bananiers égayés par les innombrables oiseaux, des allées ombragées et des cabanes aux tapis brodés de fines arabesques. C’est avec un sourire respectueux et chaleureux, une fine tasse de thé fumant et une multitude de spécialités à base de ce fruit délicieux que le visiteur est accueilli.
La datte constitue la base de l’alimentation oasienne, mais l’art culinaire du pays connaît de nombreux autres fleurons. On y trouve le couscous où mijotent l’agneau, le mouton, le poulet, les légumes, les fruits secs et les épices. Les omniprésents tajine et brik à l’œuf fondent littéralement en bouche. Ne pas rater la célèbre chakchouka, une ratatouille aux œufs pochés, ainsi que la salade typique méchouia aux poivrons concassés ou encore la goujonnette de dinde. Les gourmands apprécieront l’éventail immense de pâtisserie : makroudh, kaak warqa, baklawa etc. Enfin, riche en minéraux, la sève de palmier, le legmi, est très appréciée comme boisson rafraîchissante.
Aja Barbo Gruden
Publié le 19/02/12
Crédit photos : © Aja Barbo Gruden