Que manger et que boire ?
Culture suisse, française et allemande
La cuisine suisse est influencée par les pays qui lui sont frontaliers, à savoir l’Allemagne et la France et est fragmentée, à l’image de son territoire. La ville de Bâle, qui se trouve au nord de la Suisse alémanique, c’est-à-dire la partie germanophone de la Suisse, est la parfaite illustration de cette gastronomie cosmopolite. En effet, elle se trouve à proximité de Mulhouse en France et Freiburg im Breigsau en Allemagne.
Que manger ?
Restaurant Osteria Acqua
Les läckerli : Ce terme inventé en 1720, dérivé de lecker qui signifie « succulent » en allemand, désigne des petits gâteaux carrés qui évoquent le pain d’épices. En effet, ils peuvent être à base d’épices comme la cannelle, le clou de girofle ou la noix de muscade mais ils peuvent aussi être composés de miel, d’amandes ou de fruits confits. Habituellement mangés pour célébrer la nouvelle année, ils sont désormais devenu culte pour les bâlois. D’ailleurs, les connaisseurs ont une technique bien particulière pour les manger puisqu’ils les cassent en petits morceaux afin de les laisser fondre sur la langue. Son équivalent alsacien est le Bredela, cuisinés au moment de Noël et vendu sur les marchés. Vous pouvez aussi vous rendre à la Läckerli-Huus qui propose le plus grand choix de Läckerli de la ville. Le fromage occupe une place importante dans la gastronomie bâloise. Le pays offre plus de 450 variétés comme le Sbrinz, par exemple, un fromage à base de lait de vache qui se mange râpé lorsqu’il est dur et fond dans la bouche lorsqu’il est mou, c’est-à-dire après une attente de 24 mois minimum. Vous pouvez aussi déguster la Raclette suisse, fromage le plus consommé de Suisse avec une moyenne de plus de 2 kg par habitant, gage de convivialité. Manger une fondue suisse de gruyère AOC est aussi l’occasion de partager un moment agréable en famille ou entre amis.
Comme partout en Suisse, les chocolatiers de Bâle sont réputés. Les Suisses sont les premiers consommateurs de chocolat du monde, de préférence au lait, avec une moyenne de 11 kg par personne et par an.
La pomme de terre accompagne beaucoup de plats suisses. Ainsi, le rösti est une sorte de galette de pomme de terre, parfois agrémentée de morceaux de jambon ou de lardons. Le rösti donne son nom à la « rösti graben » ou « barrière de rösti » qui délimite la Suisse alémanique, germanophone, de la Suisse romande, francophone. En effet, à l’origine, le rösti n’est consommé qu’en Suisse alémanique mais aujourd’hui, on en trouve partout dans le pays. La pomme de terre accompagne aussi le saumon cuisiné « à la bâloise », c’est-à-dire assaisonné de citron et d’oignons. Cette recette est simple et légère, ce qui fait figure d’exception dans la gastronomie suisse, réputée calorique en raison de la rudesse des hivers.
Le Birchermüesli est une bouillie de blé ou d’avoine, mélangée à du lait sucrée au miel et souvent accompagné de morceaux de pommes coupés en dés. Elaboré dans les années 1900 par le médecin et diététicien Max Bircher-Benner, le Birchermüesli est encore régulièrement consommé par les suisses au petit-déjeuner et au goûter.
La Flammekueche est une spécialité alsacienne dont la recette traditionnelle consiste à recouvrir une pâte fine de crème fraîche, d’oignons crus et de lardons avant de la cuire au feu de bois. De nombreuses variantes existent pour cette « pizza alsacienne » que l’on trouve partout à Bâle.
Que boire ?
Bar dans le Steinenvorstadt
La Suisse est un pays vinicole depuis l’époque romaine. La production de vin se concentre à l’ouest et au sud du pays. N’hésitez pas à goûter l’étonnant Hypokras, un vin rouge cuit et parfumé aux épices, qui se boit traditionnellement pour le Nouvel-An. Sous l’influence de l’Allemagne, la bière occupe une place de choix en Suisse. Ainsi, à Bâle, des brasseries comme les fameuses Ueli et Unser Bier, fabriquent et commercialisent leurs propres bières, se démarquant ainsi des produits habituellement vendus. La brasserie Unser Bier vous permet même de fabriquer votre propre bière. Alors que plus de 800 espèces de cerisiers poussent en Suisse, n’oubliez pas de déguster le traditionnel Kirsch de Bâle. Issu de la fermentation et de la distillation de la cerise Basler Langstiel ou « cerise à longue queue de Bâle », cet alcool est caractérisé par son goût intense mêlant des saveurs proches du chocolat, de la cannelle et de l’amande.
Anaïs Amans
Publié le 22/07/11
Crédits photos : © Bâle Tourismus, © Pino Covino