Hymme Portugal
La Portugaise, l’hymne national du Portugal depuis 1911, était au départ une chanson patriotique en réponse à l'ultimatum britannique de 1890 qui ordonnait au Portugal de retirer ses troupes basées en Afrique. La monarchie portugaise de l'époque céda contre les Anglais, trop puissants. Dès lors, des manifestations patriotiques contre les Anglais mais aussi contre la monarchie prirent différentes formes. A Portuguesa fut l'une d'entre-elles : composée en 1890 avec des paroles d'Henrique Lopes de Mendonça et une musique d'Alfredo Keil, elle fut rapidement utilisée comme symbole patriotique mais aussi républicain. Dès 1891, après un coup d'État manqué par les républicains, elle fut proposée comme hymne national… ce qui se réalisa 20 ans plus tard, après que la monarchie fut détrônée par la république le 5 octobre 1910. En effet, l'Assemblée nationale portugaise la consacra hymne national le 19 juin 1911 (tout comme le drapeau actuel qui fut également officialisé ce même jour).
Interdite par le régime monarchique, A Portuguesa, qui a souffert de quelques modifications musicales et parolières au cours du temps, a donc remplacé l'Hymno da Carta, alors hymne de la monarchie portugaise. A Portuguesa a été officiellement désignée comme étant symbole national dans la constitution portugaise de 1976, qui est la constitution actuellement en vigueur au Portugal, depuis la Révolution des œillets de 1974.
I
Héros de la mer, noble peuple,
Nation vaillante et immortelle
Relevez aujourd'hui de nouveau
La splendeur du Portugal !
D'entre les brumes de la mémoire,
Ô Patrie, entend la voix
De tes illustres aieux
Qui te mènera à la victoire !
Aux armes, aux armes !
Sur la terre, sur la mer,
Aux armes, aux armes !
Pour la Patrie, lutter !
Contre les canons marcher, marcher !
II
Déploie l'invincible drapeau,
A la lumière vive de ton ciel !
Défie l'Europe aux yeux de la Terre :
Le Portugal n'a pas péri !
Embrasse agenouillé ce sol qui est le tien,
Devant l'océan, rugissant d'amour.
Et ton bras vainqueur
Donna de nouveaux mondes au monde !
Aux armes, aux armes !
Sur la terre, sur la mer,
Aux armes, aux armes !
Pour la Patrie, lutter !
Contre les canons marcher, marcher !
III
Saluez le soleil qui se lève
Sur un avenir radieux ;
Soit l'écho d'une bataille
Le signal de se relever.
Les rayons de cette forte aurore
Sont comme les baisers d'une mère,
Qui nous gardent, nous préservent,
Contre les injures du sort.
Aux armes, aux armes !
Sur la terre, sur la mer,
Aux armes, aux armes !
Pour la Patrie, lutter !
Contre les canons marcher, marcher !
Source : Wikipédia