La cité Perdue de Pétra se trouve en Jordanie, à mi-distance de la mer Morte et du golfe d’Aqaba. L’extraordinaire site est niché dans la zone montagneuse d’Édom, à l’est de la vallée de l’Arabah, soit à 200 km au sud de la capitale Amman. Pour y accéder, il faut s’engager dans un étroit sentier escarpé via le canyon appelé le Sîq.
La ville s'est développée grâce à sa position stratégique, au croisement de plusieurs voies caravanières reliant la Méditerranée à l’Arabie du Sud, et l’Égypte à la Syrie. En effet, Pétra est construite à partir du VIIème siècle avant Jésus-Christ par le petit royaume édomite. Elle est ensuite conquise par les Nabatéens qui en font le carrefour économique régional : encens, épices, ivoires, perles... La cité Perdue réunit à son apogée près de 25 000 habitants. Toutefois, la forte activité sismique locale et le changement de tracés des routes commerciales engendrent l’abandon progressif de Pétra au cours du VIIIème siècle.
Oubliée, la ville est redécouverte grâce à l’explorateur et orientaliste suisse Jean-Louis Burckhardt en 1812. A partie de 1830, Pétra devient un lieu de visite complétant parfois les pèlerinages religieux. Le site permet notamment aux tribus locales de vivre du tourisme essentiellement depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. Le monument le plus connu et le plus photographié reste le Khazneh, magnifique façade de type hellénistique. Moins ornée, le Deir est aussi une somptueuse façade de même nature. Les tombeaux et les urnes funéraires creusés directement dans la roche fondent la réputation de Pétra, classée au patrimoine mondial de l’Unesco depuis 1985.