Cet hymne est né à Gênes en automne 1847. En Italie, il est surtout connu sous le nom d’Inno di Mameli (« Hymne de Mameli »), du nom de son auteur, Goffredo Mameli, un jeune étudiant patriote de 20 ans. Le texte fut mis en musique peu après à Turin par un autre Génois, Michele Novaro. Le Chant des Italiens est né dans le climat de ferveur patriotique qui précédait la guerre contre l’Autriche. Giuseppe Verdi, dans son Inno delle Nazioni de 1862, attribua au Canto degl’Italiani - et non à la Marcia Reale (Marche royale, alors hymne officiel du royaume italien) - le rôle de symbole italien, en le mettant aux côtés du God Save the Queen et de la Marseillaise. C’est donc très naturellement que le 12 octobre 1948, l’Hymne de Mameli est devenu, d'abord provisoirement, l’hymne national de la jeune République italienne. En fait, ce n'est qu’en 2005, que le chant des italiens est approuvé par le sénat.
L'Italie s'est réveillée,
Dans le casque de Scipion
Elle s'est fermé la tête.
Où est la victoire ?
Elle porte une crinière,
Esclave de Rome
Les dieux la créèrent.
Rassemblons-nous en cohorte
Nous sommes prêts à mourir
L'Italie nous appelle.
Nous sommes depuis des siècles
Piétinés, méprisés,
Parce que nous ne sommes pas un peuple,
Parce que nous sommes divisés.
Rallions-nous en un seul
Drapeau, une ésperance :
De fusionner tous ensemble
Déjà l'heure sonne.
Rassemblons-nous en cohorte
Nous sommes prêts à mourir
L'Italie nous appelle.
Unissons-nous, aimons-nous,
L'union et l'amour
Révèlent aux peuples
Les voies du Seigneur ;
Nous jurons de rendre libre
Notre sol natal :
Unis par Dieu
Qui pourrait nous vaincre ?
Rassemblons-nous en cohorte
Nous sommes prêts à mourir
L'Italie nous appelle.
Des Alpes à la Sicile
Où que soit Legnano,
Chaque homme de Ferrucci
A le coeur, a la main,
Les enfants d'Italie
S'appellent Balilla
Le son de toutes les cloches
Les vêpres sonnent
Rassemblons-nous en cohorte
Nous sommes prêts à mourir
L'Italie nous appelle.
Se sont des jonques qui plient
Les épées vendues :
Déjà l'Aigle d'Autriche
A perdu ses plumes.
Le sang d'Italie,
Le sang polonais,
Il a bu, avec le cosaque,
Mais son coeur lui brûle.
Rassemblons-nous en cohorte
Nous sommes prêts à mourir
L'Italie nous appelle.