Appelé « habano » ou « puro » à Cuba, le cigare constitue l'un des symboles de l'île, avec le rhum, la musique et la danse. Autrefois l'apanage des hommes riches et puissants du monde entier, il se démocratise et séduit de plus en plus de femmes et de jeunes. La tradition des cigares a de beaux jours devant elle !
Ce petit cylindre de feuilles de tabac à fumer est devenu mondialement connu au XIXe siècle. Grâce au rituel mis en place pour sa consommation. Fumer un cigare, c'est comme boire un bon vin. On sollicite d'abord les cinq sens en appréciant sa couleur, ses arômes, sa saveur et son côté soyeux. Puis, on coupe la tête du cigare avec la guillotine, on préchauffe son pied avec des allumettes, avant de l'allumer et de le déguster. On peut aussi le faire vieillir en cave. Une initiation est indispensable !
À Cuba, la tradition des cigares est une véritable institution protégée. La chaîne de fabrication est entièrement cubaine. Le planteur fait sa récolte à la main, les fabriques de cigares emploient toujours les fameux « torcedores » (rouleurs à la main) et les liseuses de journaux et de romans. Sans oublier les marchands de bagues – le nom de la marque et les dessins font aussi l'objet de collection – et les boutiques de vente. Aujourd'hui, « habano » est une appellation d'origine.
Tous les secrets de la tradition des cigares cubains sont jalousement gardés. Mais, on pourra visiter une plantation fine de première qualité ou une fabrique dans l'une des régions où sont élaborés les meilleurs cigares : la Vuelta Abajo qui produit les marques les plus prestigieuses, la Semi Vuelta, le Partido et la Vuelta Arriba.
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