Informations Générales
Présentation et chiffres
Le parc national du Kruger aime la démesure. Le plus grand et le plus connu des 22 parcs nationaux que compte l’Afrique du Sud s’étend sur 20 000 km² (350 km de long pour 65 km de large). Langue étroite qui s’alanguit du Sud au Nord, le Kruger est comparable en superficie au Pays de Galle ou à Israël. Cela donne une idée de l’immensité du site.
Paysage près du camp Olifants
Cernée au Nord par deux Etats (Le Zimbabwe et le Mozambique) et au Sud par la province de Mpumalanga, cette terre qui enchevêtre les plaines et les petites collines offre une diversité remarquable et inégalée qui profite à un grand nombre d’animaux mais aussi d’espèces végétales. Petits exemples de chiffres : 147 espèces de mammifères, 336 espèces d’arbres et 507 espèces d’oiseaux. Les amoureux de la nature seront comblés ! Les touristes affluent donc de tous les continents (1,3 millions de visiteurs par an) pour venir rencontrer quelques membres de ce que les locaux appelle le « Big five » à savoir les incontournables buffles (30 907), éléphants (13 050), léopards, lions (1 600 recensés) et rhinocéros (8 800 rien que pour les blancs). Bien sûr, on peut aussi compter sur les girafes, les guépards et les hippopotames pour nous époustoufler et être satisfait du safari. L’appareil photo est à ne surtout pas oublier !
La particularité du Kruger est de multiplier les écosystèmes et par conséquent d’accueillir la plus importante variété d’animaux sauvages au monde. Dans ce site exceptionnel, l’aménagement a donc été prévu en conséquence pour profiter au maximum de cette abondante nature. Des campements confortables ont été construits (douze dont le plus grand est Skukuza, sorte de Capitale du Kruger) et des routes goudronnées sillonnent la savane pour que les touristes puissent s’adonner au plaisir de l’infiltration.
Mettez vous donc au volant de votre 4x4 et partez à l’affût des plus beaux et des plus majestueux animaux du monde. Chapeau bien enfoncé sur le crâne et lunettes de soleil sur le nez, restez attentif et ouvrez bien les yeux. Le guépard est rapide lorsqu’il ne languit pas sur sa branche d’arbre et n’attendra pas que vous appuyez sur le déclencheur avant de filer à la vitesse du son. Graissez bien les pièces pour qu’elles soient les plus réactives possibles et que vous ayez le plus de clichés somptueux à rapporter en Occident. Une fois paré de tout cet attirail, en route pour un safari inoubliable…
Un peu d’histoire : une extension incessante
Même au Kruger, la culture s’est offerte une place. Il y a 500 000 ans, les hominidés parcouraient déjà le cadre enchanteur du Kruger et en partageait les richesses avec les animaux. Les San furent parmi les premiers à coloniser la région jusqu’aux Thulamela, qui marquèrent le territoire de leur empreinte aux XVIe et XVIIe siècle.
Une nature généreuse
Les ruines situées au nord attestent encore aujourd’hui de leur présence passée (possibilités de visites). Perchées sur une petite colline de la chaîne Matshitshindzudzi, ces vestiges restaurés et perdus au milieu des baobabs sont accessibles au prix d’une petite grimpette le long d’un chemin montant progressivement vers la cime.
Paul , chasseur invétéré, profite du site pour en faire un territoire de chasse contrôlé et fonde ainsi la Sabi Game Reserve, classée zone protégée en 1898. James Stevenson-Hamilton devient le premier directeur du parc en 1902 et met en place une politique écologique. Ce n’est qu’en 1926 que le Kruger tel qu’on le connaît aujourd’hui prend naissance ; lorsque la Sabi Game Reserve fusionne avec la Shingwedi Game Reserve et d’autres fermes privées du public. Il faudra attendre un an pour que le parc aux superficies devenues démentielles s’ouvre au public : 1927 est une grande date pour le Kruger.
Enfin, en 2002, le Kruger participe à une autre extension sans toutefois perdre son identité : il est intégré au Great Limpopo Transfrontier Park aux côtés du Gonarezhou National Park qui appartient au Zimbabwe (Nord) et du Limpopo National Park, propriété du Mozambique (au Nord-est). Un regroupement qui permet d’atteindre les 35 000 km² ! Qui dit mieux ?
Sophie Graffin
Publié le 28/05/10
Crédit photos : © South African Tourism ; © SANParks Pieter Myburgh ; © SANParks 2004 - 2009