La « colonne vertébrale » de la Russie
En 1857, conscient de la richesse de son empire mais de l’impraticabilité de son immense territoire, le gouvernement impérial russe décide de la construction d’un réseau ferroviaire. Il s’agissait d’établir un moyen de transport rapide afin de faciliter les relations entre sa capitale et ses possessions d’Extrême-Orient. L’idée du Transsibérien est née, une « merveille des temps modernes » selon le tsar Alexandre II. En 1891, son successeur, le tsar Alexandre III pose la première traverse à Vladivostok. Nicolas II lui succède en 1894 et mobilise 150 000 hommes dès 1901. Ils affrontèrent quinze années durant les conditions climatiques extrêmes du territoire pour mettre sur pied ce projet titanesque. En 1916, le train est achevé mais deux ans plus tard, conséquence de la guerre civile qui éclate en Russie, sert exclusivement les intérêts militaires. Il est devenu aujourd’hui l’un des itinéraires touristiques les plus attrayants de Russie.Le Transsibérien traverse huit fuseaux horaires et la quasi-totalité des plaines eurasiennes. A une vitesse de croisière de 60km/h, vous franchirez 87 villes, 16 rivières, et longerez le fameux lac Baïkal durant 207 kilomètres. En réalité, il n'existe pas un, mais une douzaine de transsibériens. L'appellation Transsibérien désigne en fait les trains qui relient Moscou aux villes de l'est, et qui prennent d'autres surnoms selon leurs trajets : l'Oural qui va de Moscou à l'Oural, le Baïkal, de l'Oural à Irkoutsk, le Transmongolien, de Moscou à Pékin, et le Transmandchourien qui contourne la Mongolie. Vous pouvez voyager en 1ère classe, qui propose une cabine à deux lits, en 2nde avec des cabines à quatre lits ou en 3ème, un wagon dortoir de 54 couchettes.
Plus d'informations sur le site Internet : www.espace-transsiberien.com/fr
Morgane Pellennec
Publié le 19/08/09
Crédit photo : © Russian Railways