Découverte des pièces incontournables
Galerie des Glaces
La Galerie des Glaces est sans doute l’une des pièces les plus illustres du château. Prouesse technique, vitrine internationale de la puissance royale et des savoir-faire des artisans français, la Grande Galerie comme elle était appelée à l’époque est édifiée à partir de 1678 sous la direction de l’architecte Jules Hardouin-Mansart. Du long de ses 73 mètres, elle arbore les victoires politiques et militaires de Louis XIV sous forme de peintures décorant les voûtes. Toutes exécutées par Charles Le Brun, premier peintre du roi, les fresques s’articulent autour de la peinture centrale, qui représente la prise de pouvoir personnel du roi.
La Grande Galerie devint ensuite la Galerie des Glaces, lorsque les 357 miroirs furent fixés sur les arcades. Les miroirs reflètent la lumière des fenêtres en face desquelles ils sont placés et renvoient l’image des somptueux jardins.
Grand appartement du Roi
Le Grand appartement du Roi est une suite de sept salons richement décorés, et servait à l’époque aux cérémonies officielles et aux réceptions. S’inspirant de l’appartement des Planètes du Palais Pitti à Florence, chacune des pièces est dédiée à un dieu de la mythologie Grecque, généralement représenté sous forme de peinture sur voûtes.
Vous traverserez par exemple le salon d’Hercule qui abrite le tableau de Véronèse Le Repas chez Simon, ou le salon de Mercure qui a la particularité d’avoir recueilli la dépouille mortelle de Louis XV
Appartement intérieur du Roi
A l’écart des Grands Appartements, et dans un style plus « épuré », l’appartement intérieur du roi servit à partir du XVIIIème siècle de lieu d’habitation et de travail. Douze pièces composent cet endroit, réservé à la famille royale et à certains favoris.
La Chambre de Louis XV dans laquelle il mourut en 1774, est la pièce centrale de l’appartement. Décorée de boiseries sculptées par Jacques Verbeckt, notamment de grands palmiers et d’armes royales qui ornent la séparation d’alcôve, la pièce fut affublée d’une petite pièce de garde-robe selon le souhait de Louis XVI. On aime à imaginer que son prédécesseur, féru de sciences et d’astronomie, passait du temps dans le Cabinet de la Pendule, qu’il affectionnait tout particulièrement. La pièce renferme une horloge d’une mécanique particulièrement complexe, exécutée par Dauthiau. Outre le fait qu’elle indique l’heure, la semaine, le mois et la date, cette pièce raffinée laisse apparaître dans un globe de cristal la reproduction du système solaire en action.
Grand appartement de la Reine
La Chambre de la Reine a vu mourir des reines et naître des rois. C'était en effet l'endroit où les souveraines qui s'y sont succédées, Marie Thérèse d'Autriche, Marie Leszczinska et Marie-Antoinette, accouchèrent des héritiers royaux. C'est aussi dans cette pièce que se tenaient les cérémonies curiales du lever et du coucher et les audiences privées de la reine. La chambre conserve encore aujourd'hui le cachet de chacune d'entre elles. Sur les traces de ces souveraines, vous pourrez pénétrer dans le salon des Nobles, qui accueillait les dames de la Cour pour de longues conversations, dans l'antichambre du Grand Couvert, où les grands repas publics étaient donnés, ou dans la Salle des Gardes.
Chapelle royale
Fermée à la visite, vous pourrez tout de même jeter un coup d'oil à la chapelle royale que Louis XIV décida de faire édifier dès 1689. Jules Hardouin-Mansart s'attela au chantier qui prit fin en 1710. Tous les matins à dix heures, la messe du roi s'y tenait en présence de la Cour. De blanc et d'or, la chapelle mêle le gothique au baroque. De nombreuses peintures représentent les grands moments du Christianisme, comme la Résurrection du Christ ou la Descente du Saint-Esprit.
Appartements du Dauphin et de la Dauphine
Réservés aux premiers membres de la famille royale, les appartements comprennent les chambres des dauphins et des dauphines, des cabinets et une bibliothèque. Le fils de Louis XV et sa seconde épouse y ont séjourné entre 1747 et 1765. C'est dans la chambre de la Dauphine que sont nés Louis XVI, Louis XVIII et Charles X. Du décor réalisé pour leur mère Marie-Josèphe de Saxe ne subsiste que les dessus-de-porte peints par Jean Restout. Plus loin, la chambre du Dauphin évoque plusieurs périodes. D'abord cabinet doré de Monseigneur, la pièce servit ensuite à exposer la collection de tableau du fils de Louis XVI. Elle fut en dernier lieu le cabinet de travail du Régent, dans lequel il mourut en 1723. Le lit du Dauphin a été remplacé par un lit « à la duchesse » mais les étoffes de l'époque y sont encore visibles.
Plusieurs tableaux représentant les grands moments de la vie politique de Louis XVI, comme son avènement et son sacre, sont exposés dans la première antichambre de la Dauphine. Dans son Grand Cabinet, Marie-Josèphe de Saxe organisait des jeux ou des séances de discussions avec les grandes dames de la Cour. Le décor de l'époque fut transformé par Louis Philippe au XIXème siècle mais la grande console y est encore présente. En écho aux talents de musicien et de chanteur de Louis XV, des anges musiciens sont sculptés dans la corniche de la Bibliothèque du Dauphin. A l'origine cabinet de travail du fils de Louis XV, elle fut ensuite investie par Louis XVI lorsqu'il était Dauphin. On peut encore y voir le bureau qu'ils utilisèrent.
Appartements de Marie-Antoinette
Pourtant mal aimé en son temps, le personnage de Marie-Antoinette fascine de plus en plus aujourd'hui au point de devenir une sorte d'icône des temps modernes qui séduit par sa spontanéité et sa légèreté. Légèreté que l'on retrouve, d'ailleurs, à l'intérieur du cabinet de la Méridienne aux teintes bleu pastel où la reine venait se reposer en journée.
Marie-Antoinette avait aussi un penchant effréné pour le luxe et le cabinet doré en est la parfaite illustration. Boiseries et autres mobiliers sont tous dorés à la feuille d'or.
Appartements des Mesdames
Mesdames étaient le nom que l'on donnait aux cinq filles de Louis XV. Tous les appartements portent le nom de Victoire et d'Adélaïde, du nom des deux seules filles du roi qui ne se marièrent pas et qui vécurent au château jusqu'à la Révolution avant de s'exiler en Italie.
Résolument féminins et chics, les intérieurs des appartements des deux sours invitent à voyager dans ce que fut leur vie au Château. Les souvenirs longtemps renfermés dans le mobilier qui orne les pièces sont à nouveau comptés aux visiteurs d'un jour. Un clavecin de Blanchet exposé dans le Grand Cabinet de Madame Victoire rappelle que Madame Quatrième aimait jouer de cet instrument. Puis les nombreuses peintures du Grand Cabinet de Madame Adélaïde dévoilent les portraits de leurs autres sours et des autres membres de la famille royale.
Morgane Pellennec
Publié le 10/08/2009
Crédits photos : © C_MILET / © Photothèque Vinci