Intro
Déjà une semaine que nous roulons au Québec, il est temps de reprendre la plume.
Nous quittons la France après pratiquement une année de coupure jour pour jour. Les adieux sont moins pénibles que la première fois car notre escapade sera moins longue, environ une année, le temps de parcourir les trois Amériques.
L’avion de la compagnie canadienne air transat nous conduit d’un coup d’aile à Montréal. Pratique leur vol direct depuis Bordeaux. Il nous évite le train, le RER et les longs déplacements surchargés dans Paris. Merci à Patrick et Noëlle pour le transport. Un bus nous conduit de l’aéroport à la gare centrale et de là, un second autocar nous amène à Sherbrooke où nous avons réservé une nuit d’hôtel. Le hasard a bien fait les choses, l’hôtel surplombe la gare routière. Le temps d’avaler deux sous-marins de 12 pouces, entendez deux sandwichs d’une trentaine de centimètres, il est 21 heures au canada lorsque nous éteignons les lumières, 3 heures du matin, heure française. Nous sommes crevés !
Le moment attendu et redouté approche. Un taxi nous conduit pour récupérer notre maison à roulettes. Dans quel état allons-nous le retrouver. Notre crainte était superflue, il est impeccable, propre comme un sou neuf à l’intérieur comme à l’extérieur. Il a été parfaitement hiverné. Faut reconnaître qu’ils ont l’habitude. L’hiver canadien et l’hiver de chez nous n’ont pas grand-chose en commun. On nous remet les clefs après avoir réglé la seconde partie de la somme convenue au dpart, pas un centime de plus …On a quitté l’Orient, de plus on nous donne une canette de sirop d’érable, de quoi « nous ésucrer le bec ».
Une bonne lessive pour que les draps sentent bon, une bouteille de gaz et le frigo remplis et à nous l’aventure.
Dans mes bagages j’ai amené de quoi faire une révision complète du camping car et changer les plaquettes de frein qui ont quand même 86000 kilomètres. Les 89 dollars hors taxes d’heure de main d’œuvre affiché chez nos gardiens me décident d’aller voir plus loin. Nous trouvons notre bonheur à la sortie de Sherbrooke. Un petit garagiste sympa qui nous donne rendez-vous le lendemain matin. Nous avons le temps de nous balader.
North Hartley
Nous flânons dans les rues de North Hartley sur les bords du lac Massawippi. Les premiers touristes se prélassent sur les balcons terrasses des cafés sur le lac. C’est ici que notre ancien Président est venu se mettre au frais lors de la canicule qui décima les rangs de nos anciens.
Un peu plus loin nous pénétrons au cœur d’une des mines de cuivre de la région. Notre guide nous relate dans son accent si particulier les dures conditions de vie de ces mineurs qui descendaient chaque jour à près de mille mètres de profondeur dans des boyaux étroits pour extraire le précieux minerai. De nos jours, seuls les trois premiers niveaux sont accessibles les vingt autres sont inondés.
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