Départ de Perth

Ouest Australie : du 3 janvier 2008 au 25 janvier 2008 (2600 km

) Il est vingt deux heures lorsque nous posons le pied sur le sol australien. Un coup de téléphone à l'hôtel pour confirmer notre réservation et nous apprenons que c'est complet. Nous avions réservé sans le savoir par le biais d'un tour opérateur qui ne vérifie pas les disponibilités. Ils n'encaisseront pas l'argent, mais nous sommes à la rue. Plongeon dans l'annuaire téléphonique. Tout semble plein. Nous sommes en pleine période estivale et les australiens voyagent beaucoup. Il est près de minuit lorsqu'une voix endormie nous dit de venir : «nous nous débrouillerons». Trente minutes plus tard, le taxi nous débarque au North Lodge. Un papi endormi nous donne deux chambres. Demain il fera jour !

Les enfants ont pris un peu de retard avec cette bousculade et ils rattrapent leurs cours pendant que Masya et moi partons en reconnaissance. Perth est une jolie ville neuve à l'architecture agréable. A peine cent cinquante ans se sont écoulés depuis que le premier pionnier a posé le pied sur le bord de la rivière Swam. Le centre quadrillé de rues piétonnes est occupé par de hauts immeubles futuristes et de jolis parcs où les australiens pratiquent sports et farniente. Passée la gare ferroviaire et vous vous retrouvez à la campagne. Plus d'immeubles imposants, des petites maisons avec jardinet bordant des rues larges et calmes. Le million et demi d'habitants que compte la localité ne s'empile pas, il s'étale. La place ne manque pas dans ce pays où nous pourrions caser quinze fois la France. Notre hôtel qui au début nous semblait mal situé n'est en fait qu'à dix minutes à pied du centre ville. Après les cours nous faisons de nombreuses balades dans la ville.

Dans la nuit du huit au neuf, le bateau arrive à l'heure prévue. Nous allons pouvoir récupérer le camping car. Le dix nous avons rendez vous avec la douane pour la fouille du véhicule sur le port de Fremantle. L'Australie est le pays qui possède les règles d'importation les plus drastiques. Le douanier commence son inspection. En fait ce qui l'intéresse, ce sont les aliments que nous transportons. Chaque boite est inspectée minutieusement. Les épices sont triées une à une : celle-ci est mise d'un côté, celle-là de l'autre. Au bout d'une heure, il me fait son rapport. Je dis "me" car Masya qui m'a accompagnée n'a pas été autorisée à rentrer. Une seule personne est admise dans le transit. Elle m'attend à l'ombre quelques mètres plus loin, derrière la grille. L'inspection est satisfaisante. Le douanier a rempli une poche contenant quelques sachets d'épices entamées, de lentilles, de maïs à pop corn et un pot de miel. J'apprends que ce sont des produits à risque de contamination et qu'il doit les détruire. Le véhicule doit également être lavé par une équipe de la quarantaine car il peut être porteur de germes ou de graines. Qu'à cela ne tienne. L'opération prendra l'après midi et le véhicule sera disponible le lendemain. Parfait ! Il était temps, car l'hôtelier nous a fait savoir qu'il aura besoin de la chambre. Depuis le deuxième jour nous nous étions regroupés dans notre chambre qui était très grande et très agréable avec balcon donnant sur une belle avenue très calme. La découverte du pays peut enfin commencer après avoir fait remplacer quelques pneumatiques. Les protections anti intrusion dans la cellule ont été efficaces et rien ne manque à l'appel, à l'exception des superbes housses de sièges avant que nous avions achetées en Thaïlande et que nous avons oublié de retirer dans la précipitation du départ.

L'Australie étant un très grand pays, nous devons faire des choix. Pour rejoindre le centre du pays nous avons le choix entre une route nord et une route sud. Aux dires de tous, celle du sud est la plus agréable car elle croise de très jolis endroits. C'était également notre idée première. Donc, cap au sud ! Les dernières maisons de Perth s'estompent, l'autoroute prend fin et commence alors une longue route à double sens de circulation. Nous sommes dans l'out back. Tout de suite ce qui frappe, c'est l'impression de gigantisme que nous ressentons. A vrai dire en Australie tout est immense. Le pays, les gens (si on en croit les statistiques diffusées par la télévision, quarante neuf pour cent des australiens sont en surpoids) et le gouvernement a fait de cette année, l'année du grand régime « the bigger looser », les arbres quand il y en a, les véhicules, les camions : Les fameux road trains, ensembles routiers pouvant mesurer jusqu'à cinquante quatre mètres de long.